- “Investissez au Congo, notre fiscalité est la plus attrayante” !
Dans l’enceinte prestigieuse de l’université George Washington, au cœur de la capitale américaine, Barnabé Muakadi, l’éloquent et convaincant directeur général de la Direction générale des Impôts (DGI) de la République démocratique du Congo (RDC), a orchestré une véritable offensive de charme à destination des investisseurs américains, réunis dans le cadre du forum “Invest in dr-Congo forum”.
Loin de dépeindre un Congo aux prises avec des défis fiscaux complexes, Muakadi a présenté une vision audacieuse et résolument optimiste, dévoilant un système fiscal congolais qu’il a qualifié de meilleur et de plus profitable pour les opérateurs économiques désireux de s’implanter en Afrique centrale.
Avec une assurance teintée de fierté, il a lancé un appel vibrant à ce parterre d’invités influents, les exhortant à considérer la RDC non pas comme une terre d’opportunités lointaines et incertaines, mais comme une destination d’investissement privilégiée, un eldorado fiscal où des exonérations stratégiquement conçues permettent aux entreprises non seulement de prospérer mais aussi de maximiser leurs rendements dans un environnement économique en pleine mutation. L’argument phare de son discours a sans conteste été l’avantage fiscal substantiel offert en matière d’impôt sur la rémunération des expatriés (IERE). Reconnaissant que cet impôt indirect, traditionnellement à la charge de l’entreprise pour encourager l’emploi local, pourrait être perçu comme un frein, Muakadi a souligné l’approche pragmatique et incitative du système fiscal congolais : pour les entreprises américaines qui choisissent d’investir et de créer de la valeur en RDC, une facilité fiscale significative est mise en place.
Ainsi, au lieu du taux standard de 25%, ces investisseurs stratégiques ne seront tenus de s’acquitter que d’un taux considérablement réduit de 12,5% pendant les dix premières années cruciales de leurs opérations.
Cet avantage fiscal substantiel, exposé avec clarté et conviction par le patron du fisc congolais, se veut un signal fort et tangible de l’engagement résolu de la RDC à bâtir un climat des affaires attractif, compétitif et résolument tourné vers l’accueil des investissements étrangers, un argument de poids dans la prise de décision des acteurs économiques internationaux.
MUAKADI BRANDIT LES CHIFFRES : L’ÈRE TSHISEKEDI, UN ELDORADO FISCAL INÉGALÉ DEPUIS L’INDÉPENDANCE
Fort d’une batterie de données éloquentes, Barnabé Muakadi a également brossé un portrait saisissant des performances remarquables enregistrées par le fisc congolais depuis l’avènement du Président Félix Tshisekedi.
Il a exposé avec emphase les réformes courageuses et les initiatives audacieuses entreprises au cours des six dernières années, des mesures structurelles qui ont permis au Trésor public d’atteindre des niveaux de recettes sans précédent, pulvérisant tous les records établis depuis l’indépendance du pays en 1960.
L’ascension fulgurante des recettes sous l’ère Tshisekedi est tout simplement stupéfiante : elles ont été multipliées par un facteur cinq, voire six, en un laps de temps remarquablement court.
Une telle dynamique positive et une telle efficacité dans la mobilisation des ressources n’avaient jamais été observées sous les régimes précédents, qu’il s’agisse des présidences de Kasa-Vubu, de Mobutu ou des Kabila (père et fils).
Le directeur général de la DGI a attribué ce succès retentissant et cette transformation profonde à une vision claire et ambitieuse du Président Tshisekedi, un engagement inébranlable en faveur d’une gestion transparente et responsable des finances publiques, ainsi qu’une lutte déterminée et sans relâche contre la corruption, des facteurs essentiels pour restaurer la confiance des contribuables, optimiser les mécanismes de collecte des impôts et assainir l’environnement des affaires. Pour étayer son propos avec une force probante, Muakadi a présenté des graphiques révélateurs, juxtaposant les prévisions budgétaires initiales (tracées en bleu) aux réalisations effectives de la DGI (figurées en orange). L’analyse de ces courbes a mis en évidence une stagnation, voire une quasi-absence de progression significative dans la mobilisation des recettes entre 2002 et 2019. Cependant, un tournant spectaculaire s’est produit dès l’année 2020, marquant le début d’une ascension fulgurante des recettes de l’État.
Les chiffres, implacables et convaincants, parlent d’eux-mêmes : 1,8 milliard de dollars américains de recettes réalisées par la DGI en 2020, suivis de 3,2 milliards en 2021, d’un impressionnant 5,03 milliards en 2023 et d’un chiffre record de 6 milliards en 2024.
Cette quasi-triplication des recettes de l’État en seulement quatre années témoigne, selon Muakadi, non pas d’un simple concours de circonstances, mais bien du fruit d’un management rigoureux, d’une expertise accrue dans la gestion fiscale et, surtout, de la mise en œuvre des principes de bonne gouvernance prônés avec force par le Chef de l’État.
DES INCITATIONS FISCALES TAILLÉES SUR MESURE : LE CONGO DÉROULE LE TAPIS ROUGE AUX INVESTISSEURS ÉTRANGERS
L’introduction de réformes structurelles audacieuses et d’incitations fiscales ciblées, orchestrée avec détermination sous le leadership de Barnabé Muakadi à la tête de la DGI, a véritablement permis de pulvériser les anciens records de recettes, suscitant une vague d’enthousiasme et d’intérêt palpable au sein de l’auditoire d’investisseurs américains à Washington. Bien que les performances financières enregistrées entre 2020 et 2024 aient été partiellement atténuées par les fluctuations du taux de change, notamment la dépréciation du franc congolais face à la devise américaine, un facteur macroéconomique exogène, la collecte des impôts a démontré une résilience remarquable, affichant des taux d’exécution constamment supérieurs à 100%, un indicateur éloquent de l’efficacité croissante de l’administration fiscale et d’une amélioration notable de la conformité des contribuables.
Abordant ensuite le volet des opportunités de collaboration stratégique susceptibles de favoriser les investissements et une croissance économique véritablement inclusive, le directeur général de la DGI a présenté avec précision les réductions substantielles des taux d’imposition spécialement conçues pour attirer les capitaux étrangers.
Outre la réduction significative de l’impôt exceptionnel sur les rémunérations des expatriés (IERE) pour les expatriés, déjà mise en avant, Muakadi a également souligné l’attractivité de l’impôt sur le bénéfice et profits (IBP), dont le taux a été ramené à un niveau compétitif de seulement 10% pendant les dix premières années d’activité pour les nouveaux investisseurs, contre un taux de 20% appliqué dans le cadre du régime de droit commun.
Des conditions fiscales encore plus avantageuses ont été spécialement élaborées pour l’IBP applicable aux entreprises opérant dans le secteur pétrolier producteur, un domaine stratégique pour l’économie congolaise.
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) n’a pas été en reste dans cette stratégie d’incitation fiscale, avec un taux d’imposition divisé par deux, passant de 16% à un taux plus attractif de 8% pour les distributeurs de produits pétroliers, un secteur clé pour la logistique et l’approvisionnement du pays. De manière significative, l’administration fiscale congolaise a également accordé une exonération totale d’impôts pendant une période de dix ans sur une liste de produits de consommation de base, une mesure à fort impact social visant à alléger le fardeau fiscal sur les ménages et à stimuler la demande intérieure.
Barnabé Muakadi a insisté sur l’attractivité particulière du régime fiscal congolais pour les expatriés qui choisissent d’investir dans les zones économiques spéciales (ZES), des pôles de développement économique stratégiques disséminés à travers le pays et bénéficiant de cadres fiscaux encore plus avantageux, conçus pour attirer des investissements ciblés et favoriser la création d’emplois.
Il a rappelé que le système fiscal congolais repose sur un modèle déclaratif et auto liquidatif, responsabilisant les contribuables qui sont chargés de déterminer et de calculer eux-mêmes les montants des impôts dus et de les déclarer dans les délais légaux.
Les paiements sont ensuite effectués directement auprès des banques commerciales, qui sont tenues de reverser les fonds à la Banque Centrale du Congo dans un délai de 24 heures, garantissant ainsi une transparence et une efficacité dans la gestion des recettes publiques.
L’administration des impôts, grâce à l’utilisation de l’outil technologique ISYS REGIES, assure un suivi en temps réel des paiements effectués et procède à l’apurement des comptes fiscaux des contribuables, délivrant ensuite les quittances de paiement nécessaires.
À ce jour, la DGI gère un portefeuille de 100.000 contribuables, parmi lesquels figurent 763 grandes entreprises, avec une concentration significative dans la ville de Kinshasa, qui devance largement les autres provinces en termes de nombre d’assujettis.
David MUTEBA KADIMA