Le microcosme politique congolais s’est de nouveau animé avec le retour de l’ancien Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, sur le sol national, choisissant symboliquement la ville de Goma comme point d’entrée. Cette arrivée, dans une cité qui incarne la résilience et les défis sécuritaires de la nation congolaise face aux conflits récurrents, a été accueillie avec un enthousiasme notable par la Coordination PPRD Diaspora.
Dans un communiqué officiel, le parti de l’ancien président a non seulement souligné le caractère fondamental du droit constitutionnel à la liberté d’aller et venir, garanti par l’article 30 de la Constitution pour tout citoyen congolais, mais a surtout attribué à cette présence à Goma une signification profonde et stratégique pour l’avenir de la République démocratique du Congo, la plaçant au cœur d’une vision de réconciliation nationale.
GOMA, UN SYMBOLE DE RÉSILIENCE, TRANSFORMÉ EN ESPOIR DE RÉAPPROPRIATION EXISTENTIELLE
Le choix délibéré de Goma comme point d’entrée pour le retour de Joseph Kabila est chargé d’une symbolique puissante et intentionnelle pour la Coordination PPRD Diaspora.
La ville, souvent au cœur des turbulences sécuritaires, des déplacements de populations et des souffrances humaines dans l’Est du pays, est ici élevée au rang de “symbole de résilience de la nation congolaise”.
Cette qualification ne se contente pas de reconnaître la douleur passée ; elle cherche à transformer la perception d’une ville martyre en celle d’un bastion de la résistance inébranlable et d’un foyer d’espoir pour l’avenir.
Pour le PPRD, la présence de Joseph Kabila à Goma ne se limite donc pas à un simple déplacement ou à une apparition médiatisée ; elle incarne, selon ses dires, un puissant “espoir d’une dynamique de réappropriation existentielle”. Cette formulation ambitieuse suggère que le retour de l’ancien président vise à remettre les Congolais eux-mêmes au centre de leur propre destinée, les détournant d’une “noria d’initiatives de paix éparses” qui, implicitement, n’auraient pas porté leurs fruits ou manqueraient cruellement de cohérence et d’efficacité. L’idée sous-jacente est claire : substituer aux efforts extérieurs ou fragmentés une impulsion résolument interne, portée par une figure politique d’envergure nationale, capable de catalyser l’unité et la détermination du peuple congolais.
Le communiqué du PPRD Diaspora va encore plus loin dans cette rhétorique en décrivant la présence de Joseph Kabila à Goma comme un “pont de dialogue sincère entre frères et sœurs Congolais pour la paix sincère”.
Cette métaphore du “pont” est particulièrement éloquente ; elle insiste sur la capacité de l’ancien président, en dépit des clivages politiques, à créer des liens, à favoriser la communication et à surmonter les divisions là où des fossés profonds subsistent.
La notion de “paix sincère” est un contraste direct avec des paix perçues comme artificielles, superficielles ou incomplètes, suggérant que Kabila a les moyens et l’autorité morale d’instaurer une réconciliation véritablement authentique et durable.
Au-delà du dialogue, le PPRD affirme avec force que ce retour vise à “ressouder le pacte républicain”, un concept fondamental qui renvoie à l’unité nationale, à la cohésion des institutions et à la réaffirmation des valeurs républicaines partagées.
Enfin, et c’est une affirmation des plus audacieuses, la présence de Joseph Kabila est présentée comme un “certificat de garantie d’unité et de non-balkanisation du pays”.
Cette déclaration vise à rassurer profondément sur l’intégrité territoriale de la RDC et à dissiper les craintes persistantes de démantèlement du pays, souvent agitées dans le débat public, en positionnant l’ancien président comme un ultime rempart contre la division.
UN DROIT CONSTITUTIONNEL AU SERVICE D’UNE AMBITION POLITIQUE DE PAIX ET DE RASSEMBLEMENT
En rappelant de manière explicite l’article 30 de la Constitution congolaise, qui garantit la liberté d’aller et venir pour tous les citoyens sans distinction, la Coordination PPRD Diaspora ne fait pas que légitimer le déplacement de Joseph Kabila face aux possibles critiques ou tentatives d’entraver ses mouvements.
Elle utilise cet argument légal comme un fondement inattaquable à une démarche politique qui, selon la vision du PPRD, est fondamentalement orientée vers la paix, l’unité et la cohésion nationale.
C’est une manière habile de souligner que Joseph Kabila, en tant que citoyen congolais à part entière et acteur politique majeur, exerce un droit fondamental non pas pour un intérêt personnel, mais pour le bien et la stabilité de la nation.
Le communiqué ne se contente pas de défendre le droit de l’ancien président ; il lui attribue une mission quasi-salvatrice, le positionnant au centre des efforts de résolution de crise. En le présentant comme celui qui, par sa seule présence et son influence, peut relancer un dialogue constructif et garantir l’unité du pays face à la menace de balkanisation, le PPRD positionne Joseph Kabila comme une figure centrale et indispensable à la résolution des crises multiformes qui secouent actuellement la RDC.
Cette communication stratégique vise clairement à transformer une visite initialement controversée en un acte d’engagement patriotique de la plus haute importance, ouvrant la voie à une nouvelle dynamique politique dans la quête incessante de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo.